Janvier 2014

Cela fait des siècles que je n'ai pas ouvert ce blog.

Les jours passent et ne se ressemblent pas, ou presque. Le Moulin est de nouveau aux prises avec l'eau, le canal a décidé de se faire remarquer et déborde sur les prés et les champs, et aussi dans le Moulin !

Alors, évidemment, il a fallu tout déménager, les meubles sont remisés dans le hangar en face du paddock, les livres et la vaisselle sont montés dans la chambre des Trolls, avant que je ne les range dans le grenier. Ils y attendront sagement leur retour au rez-de-chaussée. Je ne vais pas condamner la chamber, elle doit rester libre pour que mes petits trolls préférés puissent débarquer quand ils veulent.

Le soleil le dispute à la pluie et au mauvais temps, cet après-midi, il semble résister, cela permet à l'eau d'évaquer. Il y a quelques centimètres dans la maison, rien à voir avec les inondations précédentes, on teste ainsi la résistance et la fiabilité des nouvelles portes double vitrage ! çà tient, çà marche, l'eau reste dehors, elle s'infiltre par les murs et le sol, mais pas par la porte.

On a beau être habitués, rompus à l'exercice, chaque inondation arrive avec son cortège d'angoisses, d'énervement, d'inquiétudes qui enveniment la vie ! Je ne m'y ferai donc jamais ! Au fur et à mesure que l'eau monte, le stress en fait autant. Il ne lâche la bride qu'au moment  où l'eau arrive au pied de la maison. Il change de cible : ranger les objets déplacés, récupérer la vaisselle nécessaire pour survivre à l'étage, veiller au confort des chiens, contraints de rester en haut. Bref, c'est du boulot, mais difficile à mener tant la fatigue abrutit les nerfs soumis à rude épreuve.

Pour ma part, je vais d'un truc à l'autre sans aboutir correctement. Par exemple, je prends un livre, je le pose à côté, je prends autre chose, je la déplace, je reviens au livre que je mets ailleurs, trente-six allers et venues inutiles avant d'échouer à destination. Je perds un temps fou, mais comme je n'ai rien d'autre à faire, au fond çà m'occupe... On va dire çà comme çà !